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Maroc: Projection de “Burnout” de Noureddine Lakhmari au Festival du film arabe de Dublin

Le Festival du film arabe de Dublin (Dublin Arabic Film Festival) qui se tient du 4 au 6 octobre sera marqué par la projection du film marocain “Burnout” en présence de son réalisateur Noureddine Lakhmari.

Le cinéma et la culture arabes seront ainsi à l’honneur de cette 6ème édition de ce festival, lancé en 2014 et qui propose une sélection de fictions, de documentaires et d’animations mettant en avant la sensibilité et la vision de réalisateurs venus de différents pays arabes.

Fondé et co-organisé par la réalisatrice marocaine Zahra Moufid et présidé par le réalisateur irlandais Jim Sheridan, le festival, organisé avec le soutien de plusieurs partenaires notamment l’ambassade du Maroc à Dublin, est placé cette année sous le patronage de l’acteur irlandais Liam Cunningham (Game of Thrones, Hunger, Le vent se lève) et accueille de grands noms du cinéma arabe.

Zahra Moufid, directrice du festival, se réjouit de cette rencontre. “Nour-eddine Lakhmari est un réalisateur talentueux qui fait partie de cette génération de cinéastes qui fait tout pour que le cinéma marocain évolue. L’histoire parle de la réalité à Casablanca. L’histoire de trois personnes différentes qui luttent à Casablanca. Ma famille vit à Casablanca, une ville à laquelle je suis attachée et qui me fascine, il est tellement merveilleux de voir un bon film sur Casablanca à l’écran”, a-t-elle affirmé dans une déclaration à la MAP.

Cette année, le thème du déplacement se retrouve dans de nombreux films sélectionnés comme le fait remarquer Jim Sheridan, réalisateur et producteur irlandais (Au nom du père, My left foot récompensé aux Oscars) et président du festival.

“Nous vivons une époque étrange, où notre société semble de moins en moins tolérante vis-à-vis des différentes cultures”, souligne-t-il.

“Ce festival a pour objectif d’encourager la tolérance. Il vise également à mieux faire comprendre le monde arabe, ses habitants et tous les merveilleux films en cours de production”, a-t-il ajouté.

La sélection du festival, comprend cinq films et débutera par la projection de The Reports on Sarah and Saleem, drame du Palestinien Muayad Alayan qui met en vedette Adeeb Safadi et Sivane Kretchner.

La situation en Palestine, est également au coeur du film d’animation Wardi (The Tower) du réalisateur Mats Grorud dédié à un jeune public (+ 12 ans).

Wardi est une Palestinienne de onze ans qui vit dans le camp de réfugiés où elle est née. Son arrière-grand-père Sidi a été l’un des premiers à s’installer dans le camp après avoir été chassé de son domicile en 1948. Le jour où Sidi lui a remis la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu tout espoir de rentrer un jour chez lui. Wardi cherche à raviver l’espoir d’y retourner.

Autre film d’animation : Parvana, une enfance en Afghanistan (The Breadwinner) de l’Irlandaise Nora Twomey sera présenté par la réalisatrice et Jim Sheridan.

Et comme chaque année, la programmation du festival met aussi en avant des films réalisés ou écrits par des femmes. Ainsi, le documentaire The Poetess, de Stefanie Brockhaus et Andreas Wolff décrit le parcours incroyable de la poétesse saoudienne Hissa Hilal qui a osé en 2010 prendre part à un concours de poésie et a réussi à accéder à la finale.

De même, le drame syrien « Le jour où j’ai perdu mon ombre » (The Day I Lost My Shadow) est le premier long-métrage de fiction de la documentariste Soudade Kaadan. Il décrit la Syrie en 2012, par un hiver froid, et la situation de ses habitants qui survivent péniblement à la guerre.

Enfin pour clôturer le festival, le long-métrage Burnout du réalisateur marocain Noureddine Lakhmari sera projeté le dimanche 6 octobre.

Burnout se veut être “un film sur la rédemption, sur le sacrifice et le courage de gens ordinaires confrontés à des situations extraordinaires où les disparités sociales et économiques exacerbent leurs détresses”. C’est le récit de rencontres atypiques, inattendues à travers trois personnages.

La projection sera suivie par une séance de questions-réponses en présence du réalisateur et de la productrice du film.

En 2014, Omar Sharif était l’invité d’honneur de la première édition du festival de Dublin. L’acteur égyptien a largement contribué durant toute sa carrière à promouvoir le cinéma arabe. “De nos jours, le cinéma arabe se développe très bien et massivement que ce soit au Maroc, au Liban, en Tunisie ou d’autres pays”, souligne Zahra Moufid.

“Le cinéma arabe a beaucoup à dire et je pense qu’il a de nouveau atteint son apogée. Il a toujours été présent, grâce au cinéma égyptien et libanais, mais d’autres pays arabes sont en train de les rattraper, comme le cinéma marocain”, a-t-elle ajouté.

Mme Moufid a tenu à saluer notamment le soutien de l’ambassade du Maroc à Dublin qui «nous a beaucoup aidés à tisser des liens précieux et à créer d’excellentes opportunités pour que le Maroc et l’Irlande continuent de travailler ensemble en parfaite harmonie”.

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